Bonjour à tous et à toutes ici Sandy, je suis très contente de vous retrouver dans ce nouveau billet pour vous parler d’un de mes derniers coups de cœur littéraire « Loups sombres » de Jaque Martel aux éditions Leha.
Les éditions Léha, je vous en ai déjà parlé dans ma vidéo sur le livre « MORT » de Philippe Tessier (Lien : https://youtu.be/gIUNfl2GCKY) . Et bien nouvelle lecture, nouveau coup de cœur! Mais dans un style totalement différent !
L’auteur de ce livre, Jaques Martel est un auteur aux multiples talents (infographiste 3D, écrivain, co-fondateur de maison d’édition…) qui nous offre ici un livre époustouflant. Petit point sur la sublime couverture, dessinée par Thierry Ségur. Je tiens à dire que si je n’étais pas particulièrement séduite au début, je l’ai trouvé ensuite très belle et chaque élément qui la compose trouve sa place et son explication au cours du roman !
Mais avant d’aller plus loin, je vous mets le résumé du livre
« Le nouveau monde, en 1804, sur la frontière. Diane vit au sein d'une troupe de saltimbanques qui cheminent entre les villes des vastes et dangereuses plaines américaines, y croisant habitants méfiants, coureurs des bois, indiens, et colons en quête d'un foyer. Sans savoir pourquoi, elle se sent différente de tous ceux qu'elle rencontre. Malaise à l'approche de l'âge adulte ou mal bien plus profond ?
Un mystérieux carnet - cadeau de son oncle Kaërnec, resté sur le vieux continent - lui dévoile les périples à travers les âges des loups sombres, créatures qui accompagnent l'humanité depuis la nuit des temps, et dont elles se repaissent.
Diane finira-t-elle par trouver sa place dans le monde ? Et si la clé réside et entre les lignes de ces récits de prédateurs plus vrais que nature, bien différents et terriblement plus cruels que les ogres des contes ? »
C’est un livre génial ! franchement un gros coup de cœur, c’est à la fois un roman historique, fantastique, féministe … bref vous l’aurez compris, il a de nombreuses étiquettes. Il est difficile de vous en dire beaucoup sur l’histoire sans vous spoiler alors je vais vous parler un peu plus de la forme. La narration alterne entre l’histoire présente, celle de Diane, et le passé.
L’histoire de Diane se déroule en 1804 dans le Nouveau Monde. La conquête de la nouvelle France et des régions autour sont dures. Trouver un endroit où s’installer et vivre est compliqué, encore plus quand vous appartenez à une troupe de saltimbanques. Même si vous faites partit d’une troupe honnête, on vous prête toux les maux, les femmes sont légères, les vieilles des sorcières, les hommes des voleurs, vous êtes forcément responsables des gens qui tombent malades ou de tout ce qui peut arriver près de là où vous stationnez. La compagnie fait donc route avec l’espoir de trouver un endroit où s’établir définitivement. Ils croisent alors un convoi de caravanes et décident malgré quelques doutes de part et d’autre de faire route ensemble. Pour le plus grand déplaisir de Diane, qui n’aime pas du tout la compagnie des gens. Elle décide alors de se plonge chaque soir dans la lecture du fameux carnet que lui as laissé son oncle.
« Bien au chaud sous la couverture épaisse de sa couchette, Diane ne peut s’empêcher de porter la reliure de cuir à son nez, d’en respirer les odeurs multiples et indéfinissables, avant, dans un soupir, de rouvrir le petit livre à la page de la seconde histoire. Elle n’y coupera pas. Après le repas, alors qu’elle souhaitait bonne nuit à Oncle Brisebane et Tante Esmër, il lui a demandé si elle avait commencé le livre, puis sans attendre de réponse, lui ordonnée de continuer tous les soirs jusqu’à la dernière page. Elle fixe les lignes manuscrites, oriente ses pensées comme la lecture de la langue grecque le commande, puis, le doigt sous le premier mot, déchiffre la première ligne : Le vieux monde, An 1429, après la bataille de Jargeau, fait marquant… »
Et c’est là que nous basculons de l’autre côté de ce récit. Nous plongeons dans les contes que Diane lit les uns après les autres. Ces fables se déroulent à travers les époques et les siècles récits des scènes fantastiques, violentes et surprenantes qui perturbent Diane autant qu’elles nous intriguent et dessinent une histoire aussi dérangeante que fascinante. Au fur et à mesure que nous découvrons ces récits, nous voyons le voyage de Diane se poursuivre. Nous faisons en même temps qu’elle des conjectures sur la raison pour laquelle son oncle lui a donné ce carnet, et nous posons un œil différent sur tout ce qui l’entoure. Le passé et le présent se rejoignent peu à peu, mais pour former quelle vérité ? Quel est l’objectif de son oncle en lui laissant ces étranges histoires à lire ? À qui peut-elle se fier ? Qui étaient ses parents ? Et beaucoup d’autres questions qui vont survenir peu à peu.
Je rajouterai que ce livre est une formidable source d’inspiration pour les jeux de rôle colonial Gothic édité par Studio DeadCrows (dont vous pouvez trouver la chronique vidéo sur le site), mais aussi pour le jeu de rôle Meute de Julien Moreau chez John doe edition qui sont tous les deux de très très bon jdr que je vous invite à découvrir !
Ce roman est une pépite d’aventure et d’action mêlée de réflexions plus profondes, d’Histoire et d’histoires. Véhiculant beaucoup de messages et faisant se poser aux lecteurs tout un tas de questions, ce livre est l’un de mes coups de cœur de l’année. J’ai beaucoup aimé le personnage de Diane qui est une femme forte et un esprit profondément libre à une époque où c’était encore plus compliqué que maintenant, le reste de sa famille et de la troupe ne sont pas en reste et chacun apporte quelque chose à ce livre. Les allers-retours entre les histories du recueil et sa propre histoire sont hyper intéressante et on se prend à attendre autant la suite de l’histoire de Diane, que la prochaine histoire du carnet. À la fin de ce livre je me suis surprise à en vouloir plus alors que l’histoire était terminée, j’aurai adoré en savoir plus sur tellement de choses ! Je lirai les prochains livres de l’auteur et plongerai avec plaisir dans ces futurs univers en l’espérant aussi passionnant que celui-ci.
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