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KAAMELOTT : DEUXIEME VOLET PARTIE 1 ...Un jour sans fin.

Dernière mise à jour : 17 oct.

⭐⭐

France. 2025. Réal. & Scén.& Mus. : Alexandre Astier. Prod.: Alexandre Astier, Fabrice Delville, Agathe Sofer. Photo.: Jean-Marie Dreujou. Dir. Art.: Philippe Chiffre. Cost.: Marylin Fitoussi. 2h19. Avec : Alexandre Astier, Anne Girouard, Christian Clavier, Audrey Fleurot, Alain Chabat, Virginie Ledoyen, Jean-Christophe Hembert, Clovis Cornillac,... Dist.: SND films SORTIE : 22 Octobre 2025


Critique garantie sans spoil.

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Rien ne va plus au royaume de Logres : depuis la destruction, il y a une dizaine d’années, du château de Kaamelott, le roi Arthur n’est plus que l’ombre de lui-même, les chevaliers sont dispersés et les dieux sont mécontents...


Il est difficile de critiquer l’une des œuvres les plus attendues du cinéma français, surtout lorsqu’on ne l’a pas aimée.

Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai : il y a quand même du bon dans ce film de 2h19. Déjà, il faut rendre hommage à la témérité d’Alexandre Astier et de son équipe, qui sont allés jusqu’au bout de leur idée. Ce n’est pas simple de produire et de réaliser un film fantastique, et surtout de fantasy, en France de nos jours. Fan de la première heure, j’avais été refroidie par le premier volet, dont le montage était trop proche de la série télévisée et de l’indécision permanente qui régnait entre humour et drame. Ce fut donc avec beaucoup d’a priori que je me rendis à cette projection presse exceptionnelle de Kaamelott, deuxième volet, partie 1.


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Commençons par le positif. La direction artistique est magnifique, avec des environnements extraordinaires sublimés par la photographie du chef opérateur Jean-Marie Dreujou (qui avait déjà travaillé sur le 1er volet), et des costumes dignes des plus grands films merveilleux français de l’époque de Cocteau, le moindre détail est travaillé à la perfection, nous plongeant réellement dans une ambiance surréaliste. Les effets spéciaux de la société Cousin Bizarre sont très réussis, notamment les deux créatures aperçues partiellement dans la bande-annonce et qui n’ont rien à envier aux films américains. Le montage s’est nettement amélioré, plus proche d’une narration cinématographique et moins télévisuelle.


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Alors, pourquoi ne mettre que deux étoiles et dire que je n’ai pas aimé ?

Parce que l’emballage ne fait pas tout. Le film est trop long, beaucoup trop long. On n’en peut plus. Ça se traîne sur des longueurs infinies. Une personne s’est endormie à côté de moi, tandis que d’autres bâillaient durant la séance. Le problème vient du fait qu’Alexandre Astier a voulu absolument intégrer un maximum de personnages de Kaamelott dans le film. Au lieu de se concentrer sur trois ou quatre protagonistes principaux, on en dénombre des dizaines, parfois par paquets de trois, chacun avec sa propre histoire. Il devient difficile de suivre tous ces récits sans rallonger le film. De nouvelles têtes apparaissent, certes pour compenser les personnages vieillissants de la série, mais elles sont bien trop nombreuses. Comme si le réalisateur avait eu peur de décevoir la communauté en retirant des figures connues. Mais parfois, “choisir, c’est renoncer”, et c’est l’une des plus grandes difficultés des créateurs.


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De plus, certaines séquences sont étirées ou répétées sans qu’on en comprenne la finalité : une table ronde qui s’éternise, un Lancelot qui n’arrête pas d’entrer et sortir de sa tanière, des dialogues dans l’auberge vus et revus... On s’attendrait presque à voir Bill Murray nous lancer : “Debout les campeurs et haut les cœurs...”.

L’éternel ton “énervé” des personnages devient rapidement assommant. Dans des épisodes de 4 minutes, c’est très fun ; dans un film de 2h19, ça l’est beaucoup moins, c’est même stressant. On ne comprend pas pourquoi tout le monde se hurle dessus en permanence. Il y a très peu de subtilité dans le jeu des acteurs (même les plus grands), à l’exception d’Anne Girouard (la reine Guenièvre) dans quelques scènes émouvantes (trop rares malheureusement), où son air innocent et sa délicatesse la font ressortir du lot haut la main, ainsi que d’Alain Chabat en duc d’Aquitaine, très “peace and love”, ce qui permet de souffler un peu au milieu de la séquence agitée de la table ronde.


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En fait, l’un des seuls personnages réellement positifs et qui apportait une touche de surprise, c’était Perceval, joué par Franck Pitiot, grand absent du film (et non, il n’y est vraiment pas, pas de caméo surprise de dernière minute). Le personnage est certes présent tout au long du métrage par les lettres qu’il envoie régulièrement et qui ponctuent l’histoire, comme si sa présence fantomatique soutenait le récit à distance. C’est presque un crève-cœur d’entendre ses paroles. N’aurait-il pas mieux valu l’oublier complètement en annonçant qu’il était parti à l’aventure, sans donner de nouvelles ? Sans compter que cela ajoute encore des séquences qui n’apportent presque rien au récit.


A force de vouloir faire plaisir à tous, acteurs, public, un scénario peut parfois descendre de son piédestal malgré un univers riche et intéressant. Kaamelott : deuxième volet, partie 1, reste une magnifique introduction sur le plan visuel, mais terriblement ennuyeuse, dont on sort sans conviction.


PS : Pour les fans, restez après le générique, il y a une petite surprise à la Marvel (sans que ce soit foufou quand même).


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🖤 Nul / ⭐ Mauvais / ⭐⭐ Moyen / ⭐⭐⭐ Bon / ⭐⭐⭐⭐ Très bon /

⭐⭐⭐⭐⭐ Chef d'oeuvre

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