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Novocaïne...mal est pris qui croyait prendre

USA. 2025.Réal. : Dan Berk, Robert Olsen. Scén.: Lars Jacobson. Prod.: Adam Friedlander, Joby Harold, Julian Rosenberg, Matt Schwartz, Drew Simon, Tory Tunnell. Mus.: Lorne Balfe, Andrew Kawczynski. Photo.: Jacques Jouffret. Mont.: Christian Wagner. 1h50. Avec: Jack Quaid, Amber Midthunder, Ray Nicholson, Jacob Batalon. Dist.: Paramount Pictures France. SORTIE : 26 MARS



Nate, jeune sous-directeur de banque psychorigide et à la journée bien formatée, tombe sous le charme d’une nouvelle employée. Problème : il a une maladie génétique qui l’empêche de ressentir la douleur. Au quotidien, il doit faire attention à tout ce qu’il touche, avale et doit même se faire rappeler les moments où il doit aller aux toilettes. Cela n’a pas l’air d’embêter la belle qui le charme sans complexe. Le rêve d’amour de Nate est vite interrompu par des braqueurs qui embarquent sa dulcinée comme otage. Nate se transforme alors en héros improvisé…


Le duo de choc Dan Berk et Robert Olsen remet le couvert pour un nouveau film plus grand public et un peu moins horrifique. Ils reviennent à ce en quoi ils excellent, c’est-à-dire la comédie d’horreur. Dans Novocaïne, on s’amuse du malheur des autres et surtout de ce pauvre Nate qui s’en prend réellement plein la figure tout le long du film, comme le coyote contre Bip-Bip, qui ne meurt jamais malgré les invraisemblables tourments qu’il endure. Il y a la forme, bien réussie, et il y a le fond, très intéressant. Déjà du fait de montrer un jeune homme surprotégé, qui se cogne à la dure loi de la réalité, comme le fait toute cette nouvelle génération souvent critiquée par leurs aînés pour leur fragilité. Clairement, ce film leur est adressé. Certes, ils ont leurs faiblesses, mais au-delà, vous pouvez y arriver, trouver votre voie ! Et si le scénario est un peu cousu de fil blanc, il n’en est pas moins un exemple d’intégration des nouveaux codes : une femme peut très bien se débrouiller seule, un homme peut avoir peur, pleurer et montrer des sentiments, une femme peut inviter un homme à déjeuner, on peut coucher le premier soir et être amoureux.

Le physique de Jack Quaid est exploité ici à fond, reprenant le rôle d’anti-héros qui lui collait déjà à la peau dans la série The Boys. Son personnage se débat avec ce stéréotype, tout d’abord en essayant de rester dans ce doux cocon protecteur de la routine quotidienne ultra-protectrice, puis l’amour s’en mêle, ce sentiment qui fait que le héros caché en nous permet de sortir de son cadre de vie. Le chemin du héros est ici bien accompli. Nate évolue et devient enfin un humain à part entière.


Alors que le film combat au mieux les clichés, il y en a cependant quelques-uns qui ont la peau dure. Jacob Batalon, bien que très acclamé par le public de la salle, reste l’éternel « pote-asiat-sympa-geek-sauveur du dernier instant ». Déjà second rôle et meilleur ami de Spider-Man, le voilà encore une fois chargé de mettre en avant Jack Quaid. Sortira-t-il un jour de ce personnage ? Quant à Ray Nicholson, sosie parfait de son papa Jack, il a évidemment le physique de l’emploi. Un peu trop sans doute. Cela n’affecte pas son jeu, on y croit à ce regard pervers et cette violence explosive ! Mais encore une fois, le film n’hésite pas à utiliser un physique dans son emploi. Le méchant a l’air vraiment méchant et le gentil ressemble à un benêt tout mignon. C’est bien dommage.


Même si Novocaïne flirte gentiment avec le gore grand public (on a quand même quelques éléments corporels qui sautent), il reste une comédie sympathique, au rythme trépidant et au regard juvénile rafraîchissant.



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