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DANGEROUS ANIMALS - Le danger n'est pas où vous le pensez.

  • Photo du rédacteur: Erine
    Erine
  • 27 juin
  • 3 min de lecture

Dangerous Animals raconte l’histoire de Zéphyr, surfeuse libre et sans attache, qui a fui son passé pour se réfugier sur la côte Est de l’Australie. Un après-midi, elle croise par hasard Moses, un surfeur du coin, et passe la nuit avec lui. Mais au lieu d’assumer son évident coup de cœur, elle s’enfuit vers l’océan. Alors qu’elle s’apprête à aller surfer, elle est enlevée par Tucker, propriétaire d’une attraction touristique autour des requins, qui la retient prisonnière sur son bateau. Elle doit désormais ruser pour échapper à son bourreau… avant qu’il ne la jette aux requins.


Le postulat de départ est simple : on prend l’animal le plus effrayant (et injustement réputé pour être meurtrier) pour en faire la pierre angulaire d’un film d’horreur. Mais ici, loin d’un Les Dents de la mer (dont on fête les cinquante ans) ou Peur bleue, ce ne sont pas les requins les vrais monstres de l’histoire. Non : le danger est bien humain. On retrouve le profil tristement classique du tueur en série. Sa proie préférée ? Les femmes. Pourquoi ? Visiblement, un problème non réglé avec sa mère. Il garde des trophées, agit selon un modus operandi bien rodé… mais là où Tucker se distingue, c’est dans l’outil qu’il utilise pour faire disparaître ses victimes.



La vitrine est parfaite : propriétaire d’une attraction permettant aux touristes d’observer les requins, son bateau est constamment en mer. Personne ne se pose de questions. Quoi de mieux qu’un banc de squales pour ne laisser aucune trace des corps… tout en assurant un spectacle macabre. Fan de requins, Tucker affirme avec une ironie grinçante que « les requins ne sont pas des tueurs ». Mais si on les nourrit régulièrement au même endroit, de la même façon, avec tripes et abats… le jour où on y jette un corps humain, ils ne feront pas vraiment la différence.


Zéphyr, elle, coche toutes les cases de la final girl. Forte, indépendante, courageuse, enragée, intelligente et pleine de ressources. C’est un vrai plaisir de la voir, à aucun moment, se morfondre malgré la situation. Elle fait tout pour survivre — et, si possible, se débarrasser de son kidnappeur.



Hassie Harrison, dans le rôle de Zéphyr, est absolument convaincante. L’actrice parvient à rendre son personnage attachant malgré sa façade (parfois un peu agaçante) de « femme inatteignable et libre ». De plus, on sent une véritable alchimie avec Jai Courtney, qui incarne Tucker. Il est à la fois sympathique et terrifiant, parfaitement crédible dans ce rôle de tueur en série, notamment lorsque le film prend une tournure plus slasher, à la Scream, après ses premières scènes plus tendues.


Le seul vrai point faible du film, selon moi, c’est Moses. Bien que sympathique, il tient le rôle un peu cliché du prince charmant, prêt à remuer ciel et terre pour retrouver une fille avec qui il a passé une nuit. Chevaleresque, certes, mais pas très crédible. Le côté mélodramatique et un peu poussif de leur histoire d’amour naissante frôle parfois le risible.



J’ai néanmoins passé un excellent moment devant ce film. J’ai été particulièrement surprise par la photographie, très réussie pour un film qui se déroule principalement de nuit, au milieu de l’océan. L’image reste lisible, et le montage ainsi que la lumière permettent de suivre clairement toutes les scènes d’action.


En bref : un excellent film pour frissonner cet été. À retrouver en salles dès le 23 juillet ! En première publique au Grand Rex le 1er Juillet et dans plusieurs cinémas le Vendredi 11 Juillet.



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